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jeudi 22 novembre 2012

Analyse

Petit répertoire des réflexions féministes sur l'urbanisme

22 novembre 2012 - par Mathilde Collin

La question de la présence féminine dans les espaces publics n’est pas neuve. Depuis La Cité des Dames de Christine de Pizan, écrit datant de 1405, jusqu’à la polémique créée cet été autour du reportage « Femmes de la rue » en passant par les délicates et résurgentes question du port du voile et de l’éradication de la prostitution de rue, les féministes n’ont cessé de dénoncer les problèmes — ce qu’elles perçoivent comme tel — liés à la présence ou l’absence des femmes, ou de certaines femmes, en rue. Les approches sexuelles, de genre et culturelles se mêlent joyeusement sans jamais vraiment communiquer, les revendications qui devraient découler des différentes analyses peinent à éclore, laissant la place libre aux arguments sécuritaires ou xénophobes de manière à peine voilée, si j’ose dire.

Pourtant revendiquée de manière unanime, la présence des femmes hors du foyer semble décidément bien compliquée. Il y a d’un côté les facteurs sociaux et culturels qui ont et continuent de freiner la présence des femmes dans les espaces publics, et de l’autre les motifs (sont-ils sociaux, culturels, économiques ?) pour lesquels les femmes ont toujours été dans l’espace public — notamment la prostitution — et qui peinent quant à eux à être reconnus, en ce compris et surtout par les femmes elles-mêmes. On pourrait aussi ajouter les discussions interminables sur la manière dont les femmes doivent s’habiller pour sortir en rue sans devoir subir des violences, qu’elles soient verbales ou physiques. Ni trop ni trop peu... il semble que les normes sociales soient encore aujourd’hui fort contraignantes, et je me garderai bien de tomber dans le piège des discussions interminables sur l’endroit où il faudrait placer les curseurs.

Heureusement, d’autres réflexions sur les facteurs d’inégalités entre hommes et femmes dans les espaces publics existent, et ce texte voudrait modestement les aider à traverser les écrans de fumée qui les occultent.

1. La ville par et pour les femmes

Partant du constat que les villes sont imaginées, dessinées, construites et gérées par des hommes — architecture, urbanisme, construction, mobilité, transports et politique sont des secteurs majoritairement masculins — certaines féministes ont posé l’hypothèse que les hommes occupent les espaces publics parce que tout y est pensé pour eux, alors que les spécificités des femmes ne sont prises en compte à aucun moment de l’élaboration urbaine. La morphologie des villes dans toutes ses composantes que sont la construction, l’agencement du bâti, les fonctions urbaines, les liaisons, l’esthétique est une affaire d’hommes, et par conséquent ils ne pensent pas ou ne veulent pas intégrer les besoins spécifiques des femmes dans leurs ouvrages. Ceci expliquerait le fait que les femmes ne se sentent pas les bienvenues dans des espaces qui ne leur seraient pas adaptés.

Mais que sont les spécificités féminines ? Et comment les intégrer dans la construction urbaine ? Comme il n’existe aucun exemple de ville qui ait été conçu de A à Z par des femmes, il est difficile de déterminer quelles en seraient les différences. C’est pourquoi le recours au rêve et à l’utopie s’impose.

Le premier exercice connu de création de ville féminine basé sur l’imaginaire remonte au XVe siècle, avec un écrit de Christine de Pizan, La cité des dames |1|.

L’utopie de ce récit est d’imaginer une ville entièrement construite et habitée par des femmes. Elle est conçue comme un refuge contre la mysogynie, « une place forte où se retirer et se défendre contre de si nombreux agresseurs » où les femmes « peuvent se retrouver entre elles [...] libérées des hommes potentiellement envahissants, voyeuristes ou violents ». La nature de ce lieu est autant définie par rapport à son « intérieur » que par rapport au monde qui l’entoure : La cité des dames est une exception entourée de l’espace dominé par les hommes. Il est d’ailleurs délimité par « des grands murs hauts et épais, avec leurs hautes tours larges et grandes ». À l’intérieur, l’invention du monde « entre femmes » repose sur les individus et non sur les cellules familiales patriarches, ce qui permet aux femmes d’avoir des pratiques propres.

D’un point de vue urbanistique, peu d’éléments sont donnés : il ne s’agit en réalité pas tant d’une réflexion sur la construction et l’agencement des espaces que sur l’organisation de la société. La morphologie de la ville ressemble même assez fort à ce qu’ont construit les hommes à l’époque : une forteresse. C’est l’identification du danger qui diffère : son origine et ses manifestations. L’origine du danger potentiel n’est pas à l’extérieur mais est interne au groupe, il est présent dans les normes de la société et au cœur de ce qui en constitue les noyaux, dans les conditions mêmes de sa reproduction. Il n’aura en effet échappé à personne que cette ville utopique ne survivra pas au delà du temps que dure une génération humaine sans avoir un minimum de contacts avec l’ennemi. L’exercice est cependant intéressant dans la mesure où il permet d’identifier la source du malaise (une insécurité vécue ou potentielle à cause de la simple présence des hommes) et de comprendre l’importance de l’occupation de l’espace : la manière d’endiguer cette insécurité passe non pas par une présence policière, non pas par des systèmes de surveillance, non pas par l’éradication ou la mise à l’écart des personnes qui font peur mais par la création d’espaces de société spécifiques. Autrement dit, la mise en sécurité se traduit dans cet exemple par la création d’une sorte de cocon, avec une dimension de protection, mais qui a aussi une fonction de déconstruction des évidences, d’expérimentation, de création d’alternatives et d’élaboration d’une stratégie. Autrement dit, il ne s’agit pas simplement de vouloir continuer à faire la même chose en étant tranquille et en sécurité, il s’agit de vouloir faire autre chose et/ou autrement. La fonction de l’espace urbain ainsi créé en réaction à un sentiment d’insécurité est aussi celui d’un lieu d’élaboration d’alternative sociale. À défaut d’apporter des éléments concrets relatifs à ce que les femmes auraient voulu voir dans une ville, cette réflexion féministe ouvre avant l’heure la réflexion sur les fonctions de l’espace public, plus exactement sur le rôle de l’espace public comme potentiel point de départ d’un changement des rapports sociaux, en l’occurrence ici de sexe.

La littérature du XXe siècle a repris cette idée, notamment avec Herland de Charlotte Perkins Gilman et Les guerillères de Monique Witting |2|. On y retrouve l’idée que la libération des femmes passe par des espaces qui leur sont réservés. Cette fois, on voit que les hommes peuvent intégrer ces espaces une fois que les femmes y ont pris leurs marques, à condition qu’ils assimilent les règles et codes qu’elles auront inventés. Il s’agit donc de retourner la logique d’assimilation, et non pas d’un désir de cohabitation équilibrée. On peut noter que cette fois encore, l’argument morphologique de la ville n’est pas le premier invoqué : se sont des éléments invisibles à l’œil nu, des comportements, des manières d’occuper l’espace, des règles de groupe qui sont incriminés. En somme, des éléments culturels comme on en retrouve dans tout collectif avec plus ou moins de perméabilité. Donner leur place aux femmes passerait donc, selon ce courant de pensée, par la création d’espaces réservés dans le but de créer une culture féminine, avec ses propres codes. Et c’est seulement quand ces codes seront solides que les hommes pourront entrer à condition de s’intégrer à la culture féminine. Bref, un renversement de pouvoir.

Dans ces deux ouvrages, au cœur de ce qui va permettre l’émergence de cette culture urbaine féminine, on retrouve l’idée de la primauté de l’individu sur la cellule familiale : dans la ville utopique, c’est lui qui détermine la nature et la structure des habitations, et non pas la famille, avec les rôles tels qu’ils y sont distribués. C’est la structure de société patriarcale qui est remise en question, et la manière de s’en émanciper est basée sur l’octroi de droits égaux au sein des couples. Cette revendication est aussi présente dans le domaine des droits sociaux.

Si l’on veut traduire cette revendication en matière d’habitat, cela appelle une révolution dans la manière de construire les logements. La frontière entre les espaces intérieurs des habitations, où certains espaces sont traditionnellement réservés aux femmes, et l’espace public doit s’effacer. L’architecture y a son rôle à jouer.

Je note qu’à ma connaissance, plusieurs décennies après la parution de ces textes, il n’y a pas eu d’ expérience de quartiers, de places publiques conçus, gérés et/ou occupés exclusivement par des femmes dans le but affiché de reprendre l’espace aux hommes, ou simplement pour expérimenter « entre femmes » l’occupation de l’espace et identifier en quoi la présence masculine ou la possibilité de cette présence « gêne » ou peut être source d’insécurité ?

2. Logement, sécurité et répartition sociale des rôles

Dans les deux exemples précédents, les modifications concrètes de structures urbaines proposées par les femmes sont essentiellement liées à la structure du logement.

La répartition sexuée des rôles sociaux a en effet historiquement confiné les femmes dans les espaces privés ou dans l’espace public mais en lien avec les tâches domestiques et la gestion du ménage. La première différence de l’occupation du sol entre hommes et femmes réside donc bien dans la propriété de celui-ci : les femmes occupent le territoire privé, la plupart du temps propriété des hommes, tandis que les hommes fréquentent en plus la propriété collective. La maison, en plus d’être « privée » est une cloison opaque et solide. Souvent assimilé mentalement à un lieu protégé, elle est en même temps et de facto un lieu à l’abri des regards et des oreilles, d’où on ne peut ni être vu ni entendu. Paradoxalement, ou faut-il dire contrairement à l’idée reçue de lieu protégé, les trois conditions de la dépendance financière, du retrait de l’espace public (et aussi de la gestion politique de celui-ci) et de la discrétion font de la maison, du logement, le lieu privilégié où s’opèrent le plus de violences à l’égard des femmes |3|.

En poussant un cran plus loin, on peut également examiner la répartition des espaces à l’intérieur des logements en fonction des rôles attribués aux hommes et aux femmes. Qui occupe la cuisine, la buanderie ? Qui occupe le salon, le bureau ? L’évolution récente de l’architecture, notamment les lofts ou pièces uniques salon-salle à manger avec coin cuisine, a-t-elle un impact sur la répartition des rôles dans le couple et sur l’occupation de l’espace ?

Dans les années 1970, des féministes ont imaginé des formules de logement dans lesquels les fonction « cuisine » et « buanderie » seraient communes, dans un espace central, géré (en ce compris pour le personnel de maison) par les pouvoirs communaux. Ceci devait permettre aux femmes de se consacrer à d’autres activités, tout en faisant reconnaitre leur travail quotidien comme une contribution à la vie économique équivalente au travail des hommes. En outre, l’aspect collectif confère un réseau social aux femmes, et le contrôle social de proximité peut y jouer un rôle dissuasif pour les auteurs de violences : on est plus facilement vu et entendu dans le même bâtiment, et les femmes parlent plus facilement à des personnes qu’elles connaissent bien.

L’architecture est donc bien présentée à la fois comme une partie de solution à la violence conjugale, comme un facteur potentiel d’aide à une meilleure répartition des tâches ménagères, et, couplée à une gestion collective, voire publique, de certains espaces, comme soutien à l’indépendance économique des femmes.

3. L’accès à l’espace public via l’emploi

L’accès croissant des femmes au marché du travail a transformé l’occupation de l’espace public. La première raison pour laquelle elles sont dans les faits sorties massivement du foyer est d’ordre économique. Le développement de l’économie tertiaire, que ce soit dans les services collectifs ou plus récemment individuels, a contribué à accélérer cette tendance.

Ce mouvement progressif mais massif a eu des impacts sur la ville, notamment sur l’apparition de services en soutien au travail des femmes, comme les garderies pour les enfants et les institutions pour personnes handicapées ou âgées, bien que de manière largement insuffisante, comme le dénoncent régulièrement plusieurs organisations de femmes. Ces gardes de personnes dépendantes restent en effet largement sous la responsabilité des femmes au sein des familles.

Il a aussi été permis par le développement extraordinaire des réseaux de transports publics : encore aujourd’hui, les femmes sont moins nombreuses que les hommes à posséder un permis de conduire |4|, de sorte que l’accès aux lieux de travail auraient été impossible pour elles sans ces transports.

Ces dispositifs publics qui soutiennent l’émancipation des femmes par le travail sont toujours insuffisants aujourd’hui. 70 % des femmes sans emploi n’ont pas de permis de conduire, et les emplois proposés pour celles qui ne sont pas qualifiées sont malheureusement réduits aux aides-ménagères (via le système des titre-services), métier qui exige un véhicule personnel, à tout le moins tant que les employeurs ne fournissent pas de voitures de services (dans ce cas, c’est un outil de travail, non ?).

Par ailleurs, l’insuffisance et le prix des places de garde pour enfants et pour adultes dépendants continue de contraindre des femmes à rester au domicile ou à diminuer leurs heures de travail.

En période de crise, cela rend d’autant plus importants les investissements urbains dans ces secteurs. À cet égard, signalons que la récente initiative d’ouverture d’une crèche à la gare des Guillemins est intéressante : située à un futur (on l’espère) lieu d’intermodalité, elle permet de diminuer le nombre d’arrêts entre le domicile et le lieu de travail.

L’exemple du travail montre bien à quel point les transformations de l’espace public peuvent jouer un rôle sur l’accès des femmes à celui-ci, et inversement comment celles-ci peuvent l’influencer en retour.

4. Inégalités et occupations différenciées de l’espace

Récemment, plusieurs travaux scientifiques ont mis en évidence les occupations différenciées de la ville entre femmes et hommes. Alors que les femmes se déplacent plus que les hommes, elles restent moins longtemps qu’eux dans l’espace public. Les femmes ne font que traverser l’espace urbain : elles n’y stationnent pas |5|. Autrement dit, les femmes ont toujours une bonne raison d’être dans l’espace public, elles sont dans la rue en ayant quelque chose de précis à y faire, alors que les hommes y passent aussi du temps par plaisir, juste pour être là.

La sociologue Marylène Liber a récemment publié un ouvrage |6| qui explique très bien comment les femmes subissent constamment des rappels à l’ordre sexués, des petits actes qui n’ont rien de grave mais qui leur rappellent sans cesse qu’elles sont des « proies » potentielles dans l’espace public : commentaires, regards soutenus,..

Lors de son intervention au colloque organisé par le Conseil wallon de l’égalité entre hommes et femmes en mai 2012 |7|, la sociologue Dominique Poggy a confirmé cette situation et insisté sur le rôle de l’éducation dans le formatage des femmes à ce que la société attend d’elle. Les filles sont surprotégées, surtout par les mères, lorsqu’il s’agit de sortir. Les permissions sont plus restrictives que pour les garçons, et les filles sont plus souvent accompagnées que leurs frères.

Les médias ne sont pas en reste, car le traitement d’une agression de femme en rue fait souvent l’objet de gros titres, alors que les agressions les plus fréquentes, celles qui ont lieu au domicile, ne sont tout simplement pas évoquées.

Tout cela alimente un sentiment d’insécurité des femmes dans l’espace public qui n’est — si l’on s’en réfère aux statistiques des agressions physiques — pas justifié.

En réponse à cette situation, depuis quelques années, des initiatives féministes originales ont vu le jour sous le nom de « marches exploratoires ». Il s’agit de parcourir un quartier avec un groupe de femmes, à différents moments du jour, de la semaine, de l’année, afin de repérer les sentiments générés par certains endroits, de déterminer ce qui provoque de l’insécurité afin de formuler des propositions d’aménagements aux autorités publiques. Voici quelques exemples pour illustrer.

— Un trottoir étroit ou en mauvais état rendent impossible le passage avec une poussette ou un sac de courses dans chaque main. Ce trottoir est ressenti comme hostile : il n’a pas été pensé pour permettre à la personne de passer dans ces circonstances et lui font donc penser qu’elle n’est pas la bienvenue sur cet itinéraire ;

— La présence d’urinoirs exclusivement masculins font penser aux femmes qu’elles ne sont pas sensées passer un temps suffisamment long dans l’espace public pour avoir besoin de se soulager

— Se sentir en sécurité passe par savoir être vue et entendue (en cas de problème). Des recoins sombres, des passages sans échappatoire, des rues bruyantes, des arrêts de bus opaques... sont autans de petits éléments qui accentuent le sentiment d’insécurité.

À Liège, plusieurs initiatives de « marches » ont déjà eu lieu. Par le passé et à notre connaissance par les Femmes prévoyantes socialistes ainsi que par ECOLO. Actuellement, la Commission « Femmes et ville » de la commune de Liège semble avoir pris le relais, sans toutefois y donner l’ampleur et les échos que la démarche mériterait, à notre sens.

La généralisation des marches exploratoires pourrait aboutir à un cahier de revendications pour l’ensemble des quartiers urbains, de manière à rendre la ville accueillante pour les femmes.

En parallèle, des cours de Wendo sont aussi organisés afin de travailler la confiance en soi, la capacité à réagir en cas d’agression, ce afin de rassurer les femmes et faire en sorte qu’elles osent sortir. Cette approche est certes intéressante, mais elle rend les femmes responsables de leur isolement, en leur indiquant que c’est par un travail sur elles-mêmes qu’elles surmonteront leurs craintes. Or, les freins à la mobilité des femmes et à leur présence dans l’espace public sont construits par la société et peuvent être résolus par une combinaison de mesures collectives |8|.

5. Questions de représentation

Enfin, la présence des femmes dans l’espace urbain est aussi symbolique. Une étude fine des noms de rue et statues permettrait sans doute d’identifier des inégalités entre hommes et femmes, tant par leur nombre que par leur signification. Par exemple, les statues représentent-elles des personnages ayant réellement existé ou des valeurs, voire des apparitions...

D’un autre côté, la publicité — qui est elle bien omniprésente — véhicule une image bien à elle des femmes (on peut ici dire de LA femmes, tant cette image est standard). Du reste, ceci est de plus en plus vrai pour les hommes également.

Conclusions

L’occupation de l’espace urbain par les femmes n’est pas une préoccupation neuve. Elle a pris différentes formes au cours du temps. On peut noter par exemple que les réflexions concernant l’architecture des logements, la mise en commun des pièces réservées aux tâches ménagères, leur gestion par des pouvoirs publics locaux, n’est plus à l’ordre du jour, pas plus que l’idée de créer des espaces urbains d’expérimentation sociale.

Nous retenons aussi que des aménagements publics de grande ampleur soutiennent la présence des femmes hors du foyer, comme les réseaux de transports publics ou la présence suffisante d’institutions de garde pour les enfants et personnes dépendantes.

Enfin, une analyse plus fine au niveau des aménagements, au travers des marches exploratoires notamment, montre que de petites choses peuvent parfois avoir un impact sur le sentiment de sécurité des femmes en ville, donc sur leur présence. Leur donner plus d’ampleur et en réaliser de manière systématique dans les quartiers, comme cela est le cas à Bruxelles avec le soutien de la Région, serait sans aucun doute une bonne idée.

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Bibliographie

ARLANDIS, F., La rue, fief des mâles, In Le Monde Culture et idées, 4 octobre 2012.

BULOT, CH. & POGGI, D., Droit de Cité pour les femmes, éditions de l’Atelier, Paris, 2004.

COLLIN, M., Pour que mobilité rime avec égalité. Conférence de presse du Conseil wallon de l’égalité entre hommes et femmes, 7 juin 2012. Texte disponible en ligne sur www.cesw.be, onglet « conseils spécialisés »/ CWEHF.

DENEFLE, S. (dir.), Utopies féministes et expérimentations urbaines, Presses universitaires de Rennes, 2008 (Géographie sociale).

LIBER, M., Genre, violences et espaces publics. La vulnérabilité des femmes en question, Presses de Science Po, 2008.

POGGI, D., Des femmes plus visibles dans une ville plus sûre, In Territoires, 514, janvier 2011.

|1| ROUSSOS, K., Rêver, c’est construire : de l’utopie littéraire au militantisme féministe, In Utopies féministes et expérimentations urbaines, Presse universitaires de Rennes, 2008 (Géographie sociale).

|2| Ib.

|3| 30 % des faits de violence grave à l’encontre des femmes ont été commis par leur partenaire, et 27 % par un parent, contre respectivement 6 % et 16 % chez les hommes). 13 % de ces violences sont commises par un inconnu dans l’espace public, 17 % sur le lieu de travail (contre 40 % et 22 % pour les hommes). IWEPS & CWEHF, Photographie statistique de l’égalité entre hommes et femmes en Wallonie, 2008.

|4| BELDAM, Enquête sur la mobilité des Belges, 2012.

|5| RAIBAUD, Y., L’usage de la ville par le genre : les femmes, Rapport commandé en 2011 par la communauté urbaine de Bordeaux, disponible sur www.aurba.org

|6| LIBER, M., Genre, violences et espaces publics. La vulnérabilité des femmes en question, Presses de Science Po, 2008.

|7| Pour que mobilité rime avec égalité (h/f), colloque organisé par le CWEHF, 10 mai 2012, actes disponibles en ligne à l’adresse www.cesw.be

|8| COLLIN, M., Pour que mobilité rime avec égalité. Conférence de presse du Conseil wallon de l’égalité entre hommes et femmes, 7 juin 2012.

Cette publication a reçu le soutien
du ministère de la culture,
secteur de l'Education permanente

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