Le présent site est l'ancêtre de la revue Dérivations. Il reste en ligne à titre d'archive.

Une publication de l'asbl urbAgora

Le chaînon manquant

Un journal en ligne sur les questions urbaines à Liège
vendredi 30 septembre 2011

Analyse

Sex worker and the city

30 septembre 2011 - par François Bertrand

« Interventionnistes au point de vue social. Nous voulons pour l’être humain, lorsqu’il s’agit de sa vie intime, la libre disposition de soi-même. En combattant ici l’arbitraire et la tyrannie de la police, nous sauvegardons un grand principe que vous abandonnez, Messieurs, j’ai cité : la liberté individuelle. » (Très bien ! très bien ! à l’extrême gauche)
Léon Troclet, Conseiller Communal, Discours du 29 mars 1909 au Conseil Communal de Liège à propos de La prostitution et de la taxe sur les serveuses

Travail du sexe et ville, une liaison étrangement portée à l’écran dans un documentaire récent de Thierry Michel « Métamorphose d’une gare » : l’instant est bref, on y voit un plan rapproché de l’occupante de la dernière vitrine de la rue Paradis fixant le chantier des Guillemins ; après recul de la caméra apparaît en avant plan un ouvrier aux commandes d’un marteau piqueur dans un fracas assourdissant. L’image est forte, pas seulement parce qu’elle donne à voir un quartier et deux travailleurs y évoluant (sans qu’à aucun moment du reportage la parole leur soit donnée), mais aussi parce que clôturant une prise de parole de l’architecte Calatrava affirmant que sa gare est avant tout un « geste d’amour » envers le quartier des Guillemins.

JPEG - 118.6 ko
La rue Varin. Source : Wikipédia.

Geste d’amour (tarifé) de l’architecte où l’érection d’une gare se double d’une destruction des carrés qui la bordaient puis, quelques années plus tard, vote d’un règlement communal fermant les dernières vitrines du quartier Cathédrale-Nord sur fond de revitalisation urbaine... à Liège, les périmètres connus de la prostitution et le monde de la nuit trinquent. Face aux grands chantiers de la ville et confrontée aux coups de butoir des décisions prises par les édiles locales, la pratique de la prostitution connaît ces dernières années de brutales évolutions dans sa géographie professionnelle.

Près de 6 mois après l’étude de l’asbl urbAgora sur le devenir du quartier Cathédrale et à la veille de la remise à l’ordre du jour du Conseil Communal du dossier de l’Isatis Center, il est utile de revenir à une approche liant la prostitution au territoire urbain et partant, au développement de nouveaux droits y afférent. Le parti pris — l’environnement urbain vs les droits des travailleurs du sexe — s’oppose ici au retour dans le débat public d’approches morales qui s’apparentent d’avantage à des tentatives de boire de l’eau à un robinet dessiné plutôt qu’à une réelle volonté d’avancer dans la mise en place d’outils favorables aux prostitué-e-s.

Ville visible, ville invisible

Situés à un jet de pierre de l’hypercentre, les salons de prostitution et les commerces de l’érotisme (peep-show, cinémas spécialisés) révélaient une ville informelle avec ses ancrages sociaux, ses clientèles et ses codes. Ceci n’est pas une nouveauté, sur le temps long, on sait que la sexualité fait irruption dans l’espace public en même temps que la montée du contrôle des pulsions sexuelles par l’État. Le paradoxe de notre époque est à rechercher dans le fait que jamais le sexe et ses travailleurs de la ville informelle n’ont autant été réprimés alors même que les artères commerciales de la « ville formelle » deviennent des espaces de plus en plus érotisés. De la publicité au dress code des officines de centre-commerciaux, le keep smiling ne reprend-il pas sur le marché de l’emploi la posture de la prostituée qui aguiche d’un sourire le client sur le marché de la jouissance ?

Dans les mêmes temps, les espaces informels apparaissent comme un obstacle, un problème contrariant les effets attendus des opérations de restructuration et de requalification urbaine |1|. Nous assistons ainsi discrètement au glissement de ville informelle à ville invisible. Ceci évoque l’image du « ghetto assiégé ».

Pour Louis Wirth |2|, le ghetto est moins un fait physique qu’un état d’esprit lié à une distance sociale séparant le quartier du style de vie reconnu comme « normal ». Dans la foulée de la volonté des pouvoirs locaux de vendre une nouvelle image du quartier, des tensions apparaissent avec le quartier (ses habitants comme ses travailleurs hors norme comme hors protections assimilées à cette norme).

Let’s clean up the ghetto ?

Il faut toutefois souligner une exception liégeoise sur les lignes de tension des dernières années. Dans de nombreuses villes européennes en effet, les riverains des quartiers de prostitution se retrouvent souvent à l’avant poste de luttes contre la dégradation de l’image de leur lieu de vie. À Luxembourg et à Renne des collectifs ont été créés afin de réclamer le déplacement du territoire des prostitué-e-s ou rendre leur présence supportable sur un espace restreint. À Liège, les habitants ne se sont pas associés à ce type de ghettoïsation répressive.

Pour autant, la réponse hâtive imposée par le collège via le règlement communal de 2009 aboutit non pas à un endiguement mais à une nouvelle relégation des prostituées et non des moindres (fermeture des derniers carrés des rues de l’Agneau et du Champion sans proposition de solution alternative tangible pour leurs occupantes). Le second mouvement est celui d’une répression par la police zonale de la prostitution de rue (en dépit de la cessation des condamnations en matière de racolage par les Parquets).

JPEG - 259.5 ko
« Le panier à salade », image extraite du film « Irma la Douce » (Billy Wilder, 1963)

Conséquence directe de ce règlement voté par la majorité PS-CdH ainsi que par le MR dans l’opposition (seul Ecolo s’y est opposé), les travailleurs du sexe sont repoussés vers les marges, dans l’anonymat du domicile privé ou, pour une part, vers la périphérie (Seraing). La tension d’origine portant sur l’image et le projet de centre-ville est ainsi transférée avec violence sur un autre objet — le travail du sexe et les personnes en vivant — sans résoudre le problème de base. La prostitution ainsi invisibilisée est déplacée dans des zones de clandestinité (ou des zones fragilisées et désormais saturées à l’instar de Seraing) où les actions de prévention et de suivi social sont rendues plus difficiles. Le conflit autour de l’usage de l’espace renvoie :

  • dans un premier temps à un conflit socio-économique d’attractivité du coeur de ville qui ne pouvant trouver, sur ce plan, de solution directe, se transfère sur des problèmes d’usage de lieux identifiés et traités comme tels par les édiles.
  • dans un second temps, à un conflit refoulé qui porte sur l’espace lui-même en tant qu’élément ambigu de la construction identitaire -le problème de la présence d’habitants et de travailleurs aux marges- de l’antériorité et la légitimité de leur présence, de leur intégration.

Projet Isatis et attentisme

Le quartier est aujourd’hui un espace d’immeubles vidés depuis plus de deux ans, résultat de dispositions stigmatisantes prises « contre la prostitution ». Le règlement de 2009 a été promulgué sur le présupposés de lutte contre la criminalité présentée comme liée au milieu prostitutionnel. Ces liaisons douteuses employées comme justification a posteriori par le champ politique se trouvent pourtant contredites tant par les statistiques de criminalités 2010-11 qu’au niveau du sentiment d’insécurité perdurant après les fermetures.

Le renvoi des ex-occupant-e-s des salons vers la clandestinité et l’individualisation de leurs conditions avive la crainte d’une précarisation accrue de celles et ceux-ci. Face à cette crainte, les promesses ultérieures des pouvoirs communaux témoignent d’un malaise face à la réalité du travail du sexe autant que d’un contexte législatif bloqué |3|, ne correspondant plus aux enjeux contemporains de la prostitution. La constitution de l’asbl Isatis chargée d’analyser et proposer un modèle local encadrant les activités prostitutionnelles était en ce sens porteuse d’espoir bien que tardive (une réflexion en amont des fermeture à l’image du prostitutie beleid anversois aurait été plus cohérent).

Quels sont les problèmes légistiques ? Il est utile de distinguer trois modèles apparaissant dans le débat sur la prostitution |4| :

  • Le réglementarisme : repose sur le postulat que la prostitution est un « mal nécessaire ». Elle doit donc être à la fois tolérée et contrôlée pour protéger la société |5|. La menace évoquée étant à la fois morale, sociale et sanitaire. L’accent est ainsi mis sur la poursuite des actes liés à la prostitution de mineurs et des majeurs non consentants. La prostitution est quant à elle admise moyennant une surveillance médicale stricte. Ce système dominera l’Europe jusqu’à l’avènement de l’abolitionnisme dans les années 50.
  • L’abolitionnisme : Issu du mouvement féministe, le terme originel « abolitionnisme » est ambigu, l’abolition évoquée étant celle de la réglementation et non celle de la prostitution. |6|. La prostitution libre reste hors champ pénal tandis que la prostitution organisée est pénalisée. La prostituée est envisagée en tant que « victime à protéger » d’où, l’attention à des dispositifs de « réinsertion » |7|. Depuis 1948, notre pays s’inscrit dans un cadre législatif abolitionniste : La loi du 21/08/48 envisage la prostitution comme un fléau social dont il s’agit de punir les manifestations contraires à l’ordre public tels le racolage et le proxénétisme |8|.
  • Le néo-abolitionnisme : Ce dernier courant défend l’élimination de la prostitution. Elle y est envisagée comme expression de systèmes patriarcaux assurant dépendance, exploitation et marchandisation des femmes à travers l’industrie du sexe. A travers des outils pénaux contrant l’échange marchand (via la pénalisation du client notamment), ce système cherche à tendre vers l’abolition du travail du sexe (eg. modèle Suédois). Ce modèle trouve aujourd’hui des adeptes auprès de certains acteurs associatifs et politiques belges (Cf. infra).

Difficile d’envisager d’entrée de jeu des réformes législatives à l’heure où le Gouvernement reste en affaires courantes. La « prise de voix » des prostitué-e-s, voire la constitution d’un mouvement social des travailleurs du sexe est également difficile à prévoir. La vivacité du champ associatif actif dans l’aide, l’accompagnement et la défense des prostitué-e-s sur Liège portent à espérer. Entre un néo-abolitionnisme douteux et un abolitionnisme classique butant sur ses limites, il semblerait opportun de s’orienter vers une piste néo-réglementariste. Il ne s’agirait plus de mettre l’accent sur les risques encourus par les clients et sur l’aspect de « risque moral » (réglementarisme classique) mais sur les attentes en termes de statut, de couverture sociale et médicale spécifique des travailleurs du sexe telles que les expérimentent la Nouvelle Zélande depuis 2008.

Le travail de l’asbl Isatis regroupant les associations actives en la matière et composée dʼun représentant de chaque parti est un jalon intéressant de réflexion dans le long chemin vers la reconnaissance et l’égalité pour les travailleurs du sexe. Depuis les 2 dernières années, la réalisation d’une structure associative issue des travaux d’Isatis visant l’amélioration des conditions de travail des prostituées a fait lʼobjet de nombreuses déclarations dʼintention. La décision du Conseil Communal attendue dans les prochaines semaines reste une question brûlante.

Retour du refoulé

Contexte d’urgence qui plus est mis en péril au bout de deux ans par le resurgissement de thèses abolitionnistes radicales (voire prohibitionnistes) depuis les derniers mois dans le débat public : celles-ci reprises sans surprise par le CdH le sont également par certaines associations féministes ainsi que par le PTB (restés pourtant silencieux depuis 2009). Tandis que les premiers voient dans la prostitution une violence faite à la dignité de la Femme et envisage les travailleurs du sexe en tant que victimes malgré elles, les seconds mettent en garde contre une industrie du sexe née du système capitaliste et ses travailleurs comme un lumpenprolétariat inconscient de sa propre exploitation.

Au phénomène de transfert de l’objet abordé plus haut vient donc se surajouter un retour tardif du refoulé où la portion de débat sert de simple support à des refoulements d’un autre ordre. Dans les faits, l’ordre moral et/ou religieux est toujours bien présent. Dans la pratique, les propositions basées sur l’exemple suédois de pénalisation du client, incitent à de fortes réserves. D’une part, ces thèses entretiennent la confusion autour du distinguo « prostitution volontaire »/ »prostitution involontaire » invalidant le libre choix et partant, toute reconnaissance statutaire des travailleuses du sexe |9|. Par ailleurs, le/la prostitué-e envisagé-e comme victime inconsciente se voit retirer toute voix dans le débat. Plus fondamentalement, huit ans après son entrée en application, la législation suédoise aboutit à une précarisation accrue des travailleurs/euses du sexe : clandestinisation, hausse des violences et abus, effet négatifs sur la prévention en santé publique |10|.

Conclusion

Toute action communale se basant sur une posture assumée ou implicite « contre la prostitution » reste injustifiable et démontre depuis les deux dernières années son incapacité à appréhender les besoins, et demandes des travailleurs-euses du sexe. Tout changement de l’ordre urbain reste intrinsèquement lié à un changement social de fond et donc à une politique globale |11|. Considérant que l’échange de services sexuels contre de l’argent n’est pas un acte criminel, il est possible d’appuyer la liberté des femmes de définir les conditions dans lesquelles elles travaillent. Il ne s’agit pas de nier qu’il puisse y avoir des abus de pouvoir et de la violence au sein de l’industrie du sexe – tout comme nous pouvons constater de la violence et des abus de pouvoir dans n’importe quel milieu de travail. En revanche, plus les femmes et les hommes ont du pouvoir sur leurs conditions de travail, plus leur sécurité et leur santé s’accroissent. Ceci implique la création d’un statut de travailleur/travailleuse du sexe ainsi que la reconnaissance de droits et protections afférentes en matière de sécurité sociale, de droit du travail, de sécurité physique et médicale, d’occupation de l’espace public |12|.

Le travail et les propositions de l’asbl Isatis permettent aujourd’hui de s’orienter vers une nouvelle approche et, pourquoi pas ? vers un
modèle néo-réglementariste « à la liégeoise ». Celui-ci ouvrirait la voie à de nouveaux droits dont celui pour les travailleuses du sexe de sʼemparer de revendications du droit à la ville. Il serait en outre sans doute nécessaire de rester attentif à l’autonomie de la structure Eros-center vis-à-vis du champ politique |13| ainsi qu’à une inclusion des travailleurs et travailleuses du sexe y effectuant leur prestation dans les processus de décision et de gestion.

Espérons qu’à l’occasion du débat prévu au Conseil Communal en ce mois de septembre nos élus locaux soient à même de s’inspirer de la citation de la romancière britannique féministe avant l’heure, Jane Austen |14| : « Ce qui fait de nous ce que nous sommes n’est pas ce que nous sentons ou ressentons mais ce que nous faisons ou ne faisons pas ». Face à ce débat difficile, il nous faudra en effet non pas juger des élus sur les idées qu’ils disent professer mais surtout sur les actes qu’ils poseront...

|1| BOISSONADE, J., GUEVEL, S., POULAIN, F., 2008, Ville visible, ville invisible, la jeune recherche urbaine en Europe, L’Harmattan, Paris, 165-176.

|2| WIRTH, L., 1980, Le ghetto, PUG

|3| MAUGERE, A., 2009, Les politiques de la prostitution. Du Moyen-Age au XXIème siècle, Dalloz, Paris, pp. 311-319.

|4| DEVROEY, M., 2005, Pour une gestion réaliste de la prostitution en Belgique, Bruylant, Bruxelles, pp. 14-22.

|5| Mc LEOD, E., 1982, Women Working. Prostitution Now, London & Cambera, London, pp. 91-108.

|6| Deux tendances sont à distinguer : la première (abolitionnisme originel) d’inspiration féministe et progressiste, milite pour le respect des libertés individuelles et contre la mainmise étatique (répression policière principalement) exercée sur les prostituées à la faveur du réglementarisme ; la seconde d’inspiration religieuse et puritaine (puis ces dernières années, féministe néo-abolitionniste) entend lutter contre le vice cautionné par l’Etat (contre la « domination masculine » et la « marchandisation sexuelle du corps de la femme » cautionné par l’Etat pour les seconds)

|7| L’abolitionnisme est le seul système cautionné à l’échelle internationale par la « Convention sur la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui » de l’Organisation des Nations Unies de New-York de 1949.

|8| Prévus aux articles 380bis, 380ter et 380quater du Code Pénal.

|9| CORRIVEAU, P., « Réguler le travail du sexe. Entre victimisation et liberté de choisir », in : PARENT, C & Al., 2010, Mais oui c’est un travail ! Penser le travail du sexe au delà de la victimisation, Presses Universitaires du Québec, Québec, pp. 29-53.

|10| Ces effets délétère du système suédois sont aujourd’hui reconnus par les autorités suédoises elles-mêmes, notamment par le Ministère de la Justice ainsi que par Office National de la santé suédois au termes de plusieurs études. Voir à ce propos : Rapport du sous-comité de l’examen des lois sur le racolage (SSLR) de la Chambre des Communes (2006) ; Rapport on policies on sex work and health, European network HIV/STD Prevention in prostitution (2009). Voir également : « Etre travailleuse du sexe en Suède : Un enfer rempli de dangers », Cybersolidaires, Canada, 03/10/05 on : http://cybersolidaires.typepad.com/ameriques/2005/10/tre_travailleus.html

|11| CASTELLS, E., 1975, Luttes urbaines, Maspero, Paris, pp. 14-15.

|12| Une structure de type Isatis ne pourra répondre à elle seule à tous les types de prostitution. Il serait donc nécessaire de développer un plan prostitution intégré prenant en compte les spécificités de la prostitution de rue : possibilité donnée aux travailleurs du sexe de pouvoir déambuler librement au sein des artères du quartier (se tenir dans lʼembrasure dʼune porte, sur une rue principale ou sʼexposer de façon plus visible). En termes de travail policier, cette piste permettrait de mettre fin aux pratiques de traque contreproductive du racolage qui perdurent jusqu’ici.

|13| Beaucoup d’incertitudes planent encore sur la concrétisation d’un projet d’Eros-Center sur l’agglomération liégeoise et quant à la forme qu’il adopterait. UrbAgora défend l’autonomie associative : Nous nous basons sur la lecture des associations de travailleuses du sexe européennes s’opposant à la réouverture de maisons de tolérance, à laquelle elles opposent un modèle d’établissement autogéré (« maisons ouvertes » sans proxénète ou responsable par opposition à la « maison close » identifiée à du proxénétisme d’Etat). Voir à ce propos : CARRE, J-M., 2010, Travailleu(r)ses du sexe et fières de l’être, Seuil, Paris, pp. 222-223.

|14| AUSTEN, J., 1996, Raison et sentiments, 1018, Paris.

Cette publication a reçu le soutien
du ministère de la culture,
secteur de l'Education permanente

Postez un commentaire

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.