Le projet du téléphérique, présenté ici, n’est qu’un des éléments d’une vision plus large |1| défendue depuis quelques années par l’asbl urbAgora. Cette vision est celle d’un redéploiement significatif du transport public dans l’agglomération liégeoise, dans laquelle le tram (pour la ville dense) et le train léger (pour la grande agglomération) tiennent le rôle de fers de lance.
Au-delà de l’aspect technologique, qui peut surprendre ou amuser (même si l’idée a cessé depuis longtemps de faire rire dans de nombreux pays), la proposition du téléphérique vise donc surtout à montrer l’importance qu’il y a à construire le réseau des transport public comme un ensemble cohérent et interdépendant, un réseau dans lequel les différents modes de transports sont pensés pour interagir les uns avec les autres.
Les quelques pages web publiées ici visent donc principalement à montrer qu’il est possible de créer un pôle multimodal de grande qualité sur la place Vivegnis, au coeur du quartier Saint-Léonard. Et, ce faisant, à plaider pour une approche intégrée partout ailleurs : plutôt que de créer des services redondants et s’ignorant mutuellement, multiplions les points d’échange entre bus, train, tram, vélo et voiture.
Sur la place Vivegnis — ou, d’ailleurs, de nombreux projets urbains sont en cours —, on peut très facilement rouvrir un point d’arrêt du chemin de fer (c’est d’ailleurs une vieille revendication du quartier), on peut faire passer le tram, on peut installer différents services destinés aux cyclistes, il est même envisageable d’y faire arriver certaines lignes de bus. Le téléphérique viendrait compléter ce point d’échange, en offrant — enfin — une solution à l’engorgement permanent de la Citadelle.