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CHB : quel impact sur le trafic à Tilff ?

Communiqué du collectif Quel pont pour Tilff ?, 11 décembre 2007

« Pour Noël, le gouvernement wallon s’apprête à déposer un énorme cadeau dans nos petits souliers. Un truc neuf ? Non, vieux de presque un
demi-siècle. Pas trop crade ? De luxe au contraire : 400 millions d’euros. Au moment de la conférence de Bali sur le changement climatique,
ça a à voir avec le climat ? Mais oui ! Et c’est... ? Un permis de construire. Des canaux, des voies ferrées, des trams ? Non. Une nouvelle autoroute. » |1|

En quoi le Collectif Quel Pont pour Tilff ? aurait-il à se préoccuper de ce projet de liaison CHB ? D’une part cette autoroute aurait un impact direct
sur la mobilité à Tilff et dans toute la commune d’Esneux. D’autre part, ce projet a de nombreux points communs avec les projets de Rocade que
certains voudraient voir aboutir à Tilff, notamment en termes de coût, de nuisance pour les riverains et d’impact urbanistique et environnemental.

Si ce projet de liaison CHB devait voir le jour, cela signifierait à terme l’injection d’un flux journalier supplémentaire de 20.000 véhicules ou plus sur l’autoroute des Ardennes à hauteur de Beaufays. Combien de ces véhicules transiteront à travers Tilff vers Boncelles, le CHU et le Sart-Tilman ? L’étude menée sur le sujet n’en dit rien. Qu’est-il prévu au-delà de la liaison CHB pour absorber ce surcroît de trafic ? Rien, absolument rien |2|. C’est bien là le premier gros défaut de ce projet, il ne s’inscrit dans aucun plan d’ensemble qui viserait à améliorer la mobilité dans Liège et sa périphérie, en fonction des contraintes économiques, sociales et environnementales très différentes aujourd’hui de celles connues au moment de la conception de ce projet vieux de 40 ans.

En fait de cadeau de Noël, il s’agirait plutôt d’un cadeau empoisonné qui creuserait encore davantage la dette wallonne à travers un mécanisme d’emprunt particulièrement coûteux (Sofico). L’argent ainsi dépensé ne serait évidemment plus disponible pour des projets autrement plus porteurs d’emplois et d’avenir, comme des transports en commun bien nécessaires pour faire face à la pollution générée par la politique du tout-à-la-voiture et à l’augmentation du coût de l’essence qui s’annonce vertigineuse |3|. Mesdames et Messieurs les ministres, ne serait-il pas enfin temps de réaliser une liaison par transport en commun de Tilff |4| vers Boncelles, le CHU et l’université au Sart-Tilman (3 minutes en voiture, 1 heure par les transports en commun actuels) ? Ne serait-il pas temps d’investir dans un tram à Liège où le transport par bus a atteint ses limites ?

En conséquence, le Collectif Quel Pont pour Tilff ? vous invite :

  • À signer la pétition « Oui au tram ! Non à l’autoroute ! ». Elle est disponible sur le site tramliege.be et chez des commerçants de la commune. Pour la signer ou en obtenir une version papier n’hésitez pas à contacter les membres du comité organisateur du Collectif.
  • À participer à la manifestation organisée par le Collectif pour un Moratoire CHB (stopCHB.be) sur le thème Oui au tram, stop à l’autoroute. Le rendez-vous est fixé le dimanche 16 décembre, à 14 heures sur le terre-plein face à la gare des Guillemins, pour une marche jusque la place Saint-Lambert (arrivée prévue à 16 heures).

|1| Extrait de Liaison autoroutière « CHB » : la Wallonie s’empêtre dans des choix dépassés, Le Soir du 6 décembre. Caroline Lamarche, écrivain, Jean-Pascal van Ypersele, climatologue, et autres.

|2| Certainement pas une quelconque rocade qui, on le sait, ne va pas améliorer la fluidité du trafic en traversée de Tilff à l’heure pointe, étant donné la saturation du rond-point de Tilff et du carrefour de l’avenue Laboulle et de la route de Beaufays.

|3| De fait le prix du baril de brut a été multiplié par 3 durant les 5 dernières années, et ça ne fait que commencer, le pic de production mondiale du pétrole venant d’être dépassé.

|4| Tilff et les villages environnants : cela concerne au bas mot cent milles personnes, les habitants de la vallée de l’Ourthe, du plateau du Beaufays et au-delà.