Selon Wikipédia :
Le tramway /tʁa.mwɛ/ (ou tram) est une forme de transport en commun urbain ou interurbain circulant sur des voies ferrées équipées de rails plats (alors que ceux des trains sont légèrement inclinés vers l’intérieur de la voie) et qui est implantée en site propre ou encastrée à l’aide de rails à gorge dans la voirie routière. Aujourd’hui, il est généralement à traction électrique.
Le mot « tramway » provient de l’anglais tram-way composé de tram, rail plat et de way signifiant voie.
Un réseau « structurant »
Un large consensus s’est imposé sur le fait que le réseau à mettre en place doit être « structurant ». Qu’est-ce que cela signifie ? Principalement trois choses :
— Une grande qualité de service. Le tram devrait offrir des conditions de déplacement très nettement supérieures à celle de l’actuel réseau de bus : fréquence suffisamment élevée pour que l’on n’aie pas besoin de regarder un horaire ; régularité ; circulation tard dans la soirée ; accès de plein-pied dans les véhicules.
— Une vitesse élevée. Pour être attractif, un tram doit être rapide (au moins 20km/h de moyenne, arrêts compris, contre 7 ou 8 km/h pour le réseau urbaine des TEC aujourd’hui). Pour y arriver, il faudra réduire le nombre d’arrêts (maximum un arrêt tous les 400 mètres au centre-ville, un peu plus en dehors). Les véhicules et les stations (portes larges, accès de plein-pied) sont aussi pensées pour faciliter l’embarquement et le débarquement des voyageurs et donc... gagner du temps. Enfin, plus question d’acheter un ticket au chauffeur : toutes les opérations commerciales se feront en station.
Nota Bena : il coûte moins cher d’aller vite ! Un réseau de transport public qui connait une circulation fluide est moins coûteux à exploiter qu’un réseau dont les véhicules sont continuellement engorgés dans les bouchons ou dont les chauffeurs passent de précieuses minutes à vendre ou à vérifier des titres de transport. Normal : on peut rendre le même service avec un plus petit nombre de véhicules.
— La hiérarchisation du réseau. Lorsque le tram sera en place, le réseau de bus sera redéployé « en rabattement » sur le réseau de tram. Cela permettra notamment de diminuer le nombre de bus passant au centre-ville et de réduire l’emprise au sol des gares de bus qui consomment actuellement une grande quantité d’espace dans l’hyper-centre.
Le tram, à quoi ça sert ?
Il y a beaucoup de raisons de construire un tram.
1. Répondre à une demande de mobilité croissante. C’est la première fonction du tram : permettre à de nombreuses personnes de se déplacer dans de bonnes conditions. Sur plusieurs axes du réseau des TEC liégeois, le nombre de voyageurs est devenu, ces dernières années, trop important pour que le bus puisse fournir un service correct. Le tram constitue une réponse à cette situation.
2. Améliorer la qualité de vie dans les quartiers. Les quartiers densément peuplés sont prisonniers d’un paradoxe : ils sont les moins motorisés, mais sont ceux qui souffrent le plus des nuisances dues à la circulation automobile. Cela entraîne en cascade des effets pervers comme la fuite d’habitants qui en ont les moyens, en quête de conditions de vie plus sereines. C’est pourtant dans ces quartiers denses que le recours au transport public trouve (avec le vélo et la marche) la plus grande pertinence. Le tram, plus silencieux, non polluant, exigeant un site propre, est une chance importante de renaissance des quartiers urbains grâce à un nouvel équilibre y diminuant la place des circulations motorisée tout en en améliorant beaucoup l’accessibilité par transports publics, à vélo et à pied.
3. Agrandir la ville. Le tram peut également être utilisé comme le fer de lance de l’urbanisation de nouveaux quartiers, par exemple sur des terrains en friche. Il favorise une urbanisation dense et de qualité. Des pays comme l’Allemagne ou les Pays-bas recourrent régulièrement à ce type de planification. À Liège, ce ne sont pas les possibilités de friches à reconvertir qui manquent, à Herstal, Seraing ou Saint-Nicolas, notamment.
4. Améliorer l’image de la ville et du transport public. Les transports publics souffrent parfois parmi nos concitoyens d’une image dégradée, à tort ou à raison. Cette image influence fortement — et négativement — les comportements de mobilité. L’arrivée du tram peut être l’occasion de combler ce déficit d’image et de promouvoir l’ensemble des transports publics comme une alternative non seulement bon marché, mais aussi agréable et confortable à la voiture individuelle. La ville peut elle aussi trouver, avec l’arrivée du tram, le moyen d’améliorer son image vis-à-vis de l’extérieur comme vis-à-vis de ses propres habitants.
5. Fédérer la volonté politique à l’échelle de l’agglomération. Enfin, le tram a aussi une dimension politique dans la mesure où il constitue un projet très ambitieux, impliquant de très nombreux acteurs institutionnels à l’échelle de l’agglomération. Il ne sera possible de mener à bien ce projet que si une coordination est assurée entre les diverses autorités publiques et les opérateurs (SRWT, SNCB, etc.). Les réussites étrangères de trams modernes ont toutes pu s’appuyer sur un organe fort coordonnant les intervenants. La création d’un réseau de transport structurant s’inscrit également dans une vraie stratégie de mobilité multimodale à l’échelle de l’agglomération (ce qui explique que, contrairement à Liège, les villes françaises ont réussi à diminuer les volumes de circulation motorisée). Cette stratégie globale de mobilité étant elle-même un élément d’une stratégie de développement urbain, dont l’absence se fait tous les jours cruellement sentir dans la région de Liège.