Dès lors que son objectif est de réunir un large panel de partenaires, la plate-forme « tramliege.be » n’a pas vocation à prendre position de façon précise sur le dossier du tram.

Nous nous sommes néanmoins accordés sur quelques principes fondamentaux autour desquels nous pensons qu’un consensus pourrait — devrait ? — s’établir assez rapidement au sein de l’opinion publique.

1. Le tram est foncièrement souhaitable pour l’agglomération liégeoise. Il répond à un besoin de mobilité évident dans le quotidien des usagers de la ville. Si les modalités de son implantation doivent encore être précisées, discutées, affinées, il serait dommageable de remettre en cause le tram dans son principe.

2. Parler du tram à Liège, c’est nécessairement parler de l’ensemble des transports en commun dans l’ensemble de l’agglomération. Le tram ne constitue pas une fin en soi : il n’a de sens qu’en tant que fer de lance d’une amélioration qualitative et quantitative du transport public dans toute
l’agglomération et en tant que projet urbain global, au service de tous les habitants de l’agglomération.

3. Le projet du tram ne peut se limiter à la construction d’une seule ligne. Il faut, dès à présent, envisager un réseau complet, incluant tram, train, bus, ... dont le projet actuel ne sera que la première phase. Ce réseau doit aller au cœur des quartiers et favoriser le maillage du territoire.

4. La tarification et la gestion du futur tram doit garantir l’accès de tous au transport en commun. La mission de service public doit être préservée.

5. Le réseau de tram doit être pensé pour optimiser l’interaction avec le réseau de chemin de fer (en particulier dans la perspective, actuellement étudiée par la SNCB, du développement d’un réseau de type « RER » dans la région liégeoise). Ce qui implique deux choses :
— D’une part, les points de connexion entre le réseau de tram et le réseau SNCB (gares, actuellement en service ou à réouvrir) doivent être multipliés et optimisés.
— D’autre part, ces deux modes de transport doivent être considérés comme complémentaires.

6. Les usagers quotidiens du transport en commun voient, année après année, leurs conditions de déplacement se détériorer sur les parties les plus fréquentées du réseau. Il y a donc une réelle urgence à agir.

7. Le tram doit être un outil au service de l’amélioration de la qualité de l’espace public dans les quartiers traversés. Des exigences élevées en matière d’architecture doivent dès à présent faire partie des objectifs du tram.

8. Le tram doit être un outil de cohérence territoriale à l’échelle de l’agglomération.