La déclivité des coteaux de la Meuse surdétermine l’organisation de la ville : le téléphérique est une manière de gérer cette contrainte de manière souple.

La « route de la corniche » fut l’un des nombreux scénarios routiers cherchant à contourner le « noeud » que constitue la place Saint-Lambert. Le téléphérique est une approche diamétralement opposée du même problème. Source de l’image : Homme & Ville.

Entre le pont des Bayards et la place Saint-Lambert, la colline de la Citadelle, très escarpée, constitue une véritable frontière naturelle dans la ville. Ce qui transforme la place Saint-Lambert en goulot d’étranglement et explique en partie la persistance d’un trafic de transit dans le coeur de la ville.

En offrant une alternative « douce » pour connecter le plateau et la vallée, le téléphérique contribue à alléger a pression automobile sur la ville. De ce fait, il est à l’opposé des grands rêves mégalomanes qui, dans la seconde moitié du XXe siècle, ont cherché à faire passer des voies rapides dans les coteaux de la Citadelle de toutes les manières possibles.

Une image satellite montre de façon très claire la manière dont la présence du coteau détermine la mobilité dans la ville — et concentre les flux vers la place Saint-Lambert.