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Publication des arrêtés d’expropriation pour le projet CHB

Communiqué de presse du Groupement CHB asbl, 22 janvier 2008

L’ensemble des arrêtés d’expropriation pour le projet CHB ont été publiés au Moniteur Belge du 31 décembre 2007, date peu propice à la lecture des textes officiels qui semble en avoir occulté la nouvelle. Pourtant leur signature par M. Daerden, Ministre du Budget, des Finances, de l’Equipement et du Patrimoine, remonte au mois de mai dernier, respectivement le 24 mai 2007 pour la commune de Fléron, et le 29 mai 2007 pour les autres communes (Soumagne, Trooz, Chaudfontaine et Sprimont).

Bien que sept mois se soient écoulés entre la signature ministérielle et la parution au Moniteur, c’est la procédure dérogatoire d’extrême urgence qui a été choisie.

Contrairement à la procédure normale qui se déroule devant le Tribunal de Première Instance, la procédure d’extrême urgence se déroule devant la Justice de Paix. A partir de la réception de l’ordonnance d’expropriation, le juge de paix disposera d’un délai de 15 jours pour procéder à l’expropriation, c’est-à-dire désigner un expert, fixer une audience, décider du montant (éventuellement provisoire) de l’expropriation, et exproprier. Cette procédure est sans appel en ce qui concerne l’expropriation proprement dite ; elle peut être prolongée pendant 6 mois en ce qui concerne l’indemnité d’expropriation. Après décision définitive du Juge de Paix, une autre plaidoirie peut se faire devant le Tribunal de Première Instance sur la révision du montant, mais plus sur l’expropriation qui reste définitive.

Si, malgré les demandes pressantes de report, le calendrier non caché du projet CHB poursuit son cours, cette publication des arrêtés d’expropriation risque bien de précéder l’annonce de la signature du permis d’urbanisme qui dépend des ministres Daerden (demandeur) et Antoine (signataire).

Etat préoccupant des routes wallonnes

Entre-temps des informations inquiétantes ont circulé. Elles ont remis en question la gestion même du réseau routier wallon, qui se trouve en faillite virtuelle, avec les conséquences que cela implique pour l’économie et pour la sécurité. Le ministre Daerden a été interrogé à plusieurs reprises, mais il continue à éviter les questions avec l’habileté faussement débonnaire à laquelle il nous a habitués. Pourtant la situation est claire : le manque de ressources financières de la Région Wallonne ne lui permet pas d’entretenir les routes. Les moyens nécessaires, vu les retards accumulés (par 2 législatures Daerden à la tête des routes wallonnes), sont considérables et demandent un véritable plan de financement. Si ce plan ne comprend pas d’économies significatives, il ne pourra qu’être à la charge des wallons, même avec le montage le plus « astucieux » dont M. Daerden puisse se rendre coupable (on sait que la Sofico est déjà prête pour commettre CHB).

La manifestation pour le tram de Liège a reçu des échos très favorables auprès de la plupart des décideurs liégeois. Toutefois, malgré les effets d’annonce, il n’y a pas de moyens disponibles pour réaliser un réseau de transports en commun structurant pour Liège. D’après les informations qui ont circulé dernièrement un tel projet nécessiterait entre 300 et 700 millions d’euros. Le ministre Marcourt a annoncé qu’il mettrait 0,3 millions à disposition pour réaliser une étude préalable d’un tel projet. La Conférence des bourgmestres a fait une demande de 100 millions d’euros au fonds européen Feder pour les transports en commun liégeois (en concurrence avec d’autres projets tel le raccordement de la gare Calatrava à la Meuse demandé par la Ville de Liège).

Le PUM (plan urbain de mobilité) qui devrait aboutir à une proposition intégrée pour les besoins de mobilité de la région liégeoise et précéder toute décision concernant CHB, a reçu lui aussi un soutien tardif, mais officiel, celui du ministre Antoine.

Revoir d’urgence les priorités

La situation peut paraître confuse, mais nous devons espérer qu’il en sortira des projets porteurs pour Liège. Le projet CHB n’entre pas dans cette catégorie : en 2004 c’était déjà une erreur d’inscrire ce projet au programme de l’actuel gouvernement wallon, cela apparait tout à fait clairement aujourd’hui au vu de besoins tellement plus importants de la région liégeoise dans le domaine de la mobilité. Tout ceci sans oublier l’urgente nécessité de maîtriser la croissance du transport automobile qui aggrave les émissions de CO2, elles-mêmes responsables du réchauffement climatique contre lequel se met en place le Plan Climat européen.

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Publication des arrêtés d’expropriation pour le projet (...)
posté le 28 janvier 2008 par Alain