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Un espace de débat sur les enjeux urbains à Liège,
en vue des élections régionales du 7 juin 2009.


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Où implanter les grandes infrastructures ?


La question

Quelle politique souhaitez-vous appliquer concernant le choix des sites des grandes infrastructures (stades, hôpitaux,...) ?

La position d'urbAgora
La position d'urbAgora

Si l’on veut réduire la part modale de la voiture, la localisation des grands équipements publics doit impérativement être pensée en fonction des possibilités de desserte en transports en commun. Un contre-exemple, à cet égard, est à nos yeux celui du site de la route militaire, à Alleur, qui est envisagé pour construire un nouveau stade pour le FC Liégeois. Ce site est éloigné de toute infrastructure de transports en commun. Pire : l’accessibilité en voiture est également très mauvaise, ce qui laisse augurer de la construction d’une nouvelle route à moyen terme, lorsque la situation sera devenue ingérable dans le quartier.

Les réponses des partis politiques


La réponse du PC-GE

Il est difficile d’apporter une réponse monolithique à cette question, et ce d’abord parce que nous ne sommes pas forcément partisans des dites « grandes infrastructures ». En particulier, nous sommes très défavorables aux énormes centres commerciaux qui fleurissent dans et autours de la ville et qui tuent le petit commerce. Souvent ces centres sont également mal desservis par les TC et uniquement axés sur la voiture. Pour les grandes infrastructures dont l’utilité est prouvée, les critères importants nous semblent : la proximité d’infrastructures de TC de qualité ; la consultation des citoyens (comités de quartiers,…) afin d’intégrer aux mieux l’infrastructure au bâtit et à la vie sociale existants.


La réponse du MR

La création de telles infrastructures pose toujours un dilemme : construction au centre-ville ou aux abords de la ville. Le Conseil d’Administration du CHC s’est prononcé en faveur de Glain dont les habitants sont ravis de ce choix. Cependant, le centre-ville ne doit pas être « privé » de tout service au risque de voir le phénomène de désertification s’amplifier davantage.

À titre personnel, je pense que recoudre le tissu urbain est essentiel afin d’assurer une cohérence et un attrait à la vie en ville.


La réponse du CDH

La localisation des grands pôles générateurs de trafic doit nécessairement s’évaluer
en considérant leur bonne intégration au contexte, les conditions d’accessibilité et
les incidences de mobilité de manière générale. Ce sont donc plutôt des fonctions
de centralité. Considérant ce point de vue, Michel Firket a ainsi notamment
fortement plaidé pour le maintien du service public fédéral des Finances aux
Guillemins et l’implantation du nouvel hôpital du CHC à Fontainebleau. C’était aussi
le choix fait à l’époque pour les extensions du Palais de justice.


La réponse du RWF

Il va de soi que la localisation des grands équipements publics doit se faire en fonction de l’offre en transports en commun.

La démocratie locale et participative des quartiers telle que définie en France fournit les outils nécessaires à garantir le respect de la volonté citoyenne dans les grands projets de la Communauté urbaine.

En matière commerciale, un principe général est de favoriser le petit commerce de proximité en limitant les centres commerciaux autour de la ville dans des endroits souvent mal choisis parce que dépourvus de transports publics, ne laissant au citoyen d’autre choix que la voiture.


La réponse du PS

Il va de soi que la mobilité est un facteur clé pour le choix des grandes implantations.
Coronmeuse pour le Standard s’explique par le passage et l’arrêt du futur tram en bordure de site.

Même chose pour le choix de Jemeppe comme terminus où se situe une gare importante de la SNCB.

En ce qui concerne le RFC Liège, après avoir trouvé une solution transitoire, le dossier sera réouvert très bientôt avec les instances du club.


La réponse d’Ecolo

Pour alimenter le tissu urbain (logement, activité économique et sociale), la ville a besoin d’infrastructures : ponctuelles (les grands équipements) et de réseaux (mobilité, énergie, …). La localisation des grands équipements parce qu’ils drainent beaucoup de monde dans des modalités d’occupation diverses doit être réfléchie à l’aune de plusieurs paramètres propres à chaque type d’infrastructures et à ses particularités de fonctionnement. La mobilité est un de ces paramètres. Si on prend l’exemple de l’aménagement du site du Tivoli, d’autres questions comme l’activité sur la place Saint-Lambert et au centre ville, la faisabilité du montage financier, les nuisances du chantier, ou l’ensoleillement de la place du Marché se posent. Qui plus est, lorsqu’on envisage la localisation d’une nouvelle infrastructure, c’est souvent –plus ou moins directement- au détriment d’un autre site. Si on décide de déménager la bibliothèque des Chiroux, c’est l’avenir du site des Chiroux actuel qu’il faut questionné également. ECOLO plaide pour la prise en considération des paramètres les plus pertinents, leur explicitation et la communication sur les critères de la décision. Dans cette logique, la réflexion sur de grands équipements devra se mener à une échelle pertinente, dépassant souvent les limites communales.

Les commentaires des internautes :

2 messages

REL et activités économiques.
posté le 26 mai 2009 à 14h05 par COMMUNAUTE URBAINE

Le choix de l’implantation des activités et des grandes infrastructures doit se calquer sur le tracé du tram (en croix) et du REL (en boucle). Les petites gares locales réhabilitées doivent permettre de redéfinir la vocation de quartiers souvent délaissés. C’est là que les nouvelles activités économiques doivent prendre lieu. Centralité, accessibilité et interconnexions rendront une cohérence territoriale à notre métropole.


Structurer l’espace
posté le 20 mai 2009 à 19h48 par Alain

THE question. Et quelles contradictions quand on voit la réalité des projets soutenus !