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Un espace de débat sur les enjeux urbains à Liège,
en vue des élections régionales du 7 juin 2009.


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Le 28 mai


La question

Les réponses des partis politiques


L’affiche


Les photos du débat

En attendant le compte-rendu en vidéo du débat organisé ce 28 mai dans la brasserie du cinéma Sauvenière, voici quelques images de la soirée (on a compté pas moins de 350 personnes !).

Merci aux Grignoux pour leur très aimable accueil. Merci aux organisations partenaires pour leur soutien. Merci aux orateurs qui ont rehaussé la soirée de leur présence. Merci à Pierre Morel pour l’animation, brillante, de la soirée. Et merci à tous ceux qui se sont déplacés et ont démontré par leur présence l’intérêt d’organiser plus souvent, dans cette ville, des débats sur les enjeux urbains.


Compte-rendu vidéo du débat du 28 mai

Voici un résumé des quatre temps thématiques du débat du 28 mai, avec l’intervention de Véronica Cremasco (Ecolo), Christine Defraigne (MR), Willy Demeyer (PS) et Michel Firket (CDH), suivi des deux « cartes blanches » laissées à deux plus petits partis.

Le tram

L’avenir du quartier des Guillemins

L’autoroute CHB

Le nouveau stade du Standard

La vidéo arrive.

Carte blanche à Paul Durieux (RWF)

Carte blanche à Pierre-Guillaume Sprimont (PC-GE)


Refaire de l’urbanisme une question politique

Ne nous en cachons pas : il est conséquent, le retard accumulé par Liège, notre ville, et par la région qui l’entoure en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire. Qu’on franchisse une frontière, qu’on aille en Allemagne, en Flandre, aux Pays-Bas et l’on constatera à quel point notre quotidienne et parfois douloureuse expérience de la ville, à nous, Liégeois, n’est pas une fatalité. L’engorgement automobile, la saturation des transports publics, la pollution de l’air (on a appris dernièrement que Liège est l’une des deux villes belges les plus polluées par les particules fines), le bruit et leurs conséquences préoccupantes sur la santé, la déstructuration générale de l’espace sous l’influence du tout-à-la-voiture peuvent trouver des réponses.

Notre propos ne se veut cependant pas accusatoire : entre un passif terrifiant — urbain et budgétaire — accumulé depuis l’après-guerre, avec la destructions de quartiers entiers, par d’irresponsables bétonneurs et la difficile reconversion économique de notre région, les raisons objectives ne manquent pas pour relativiser les responsabilités récentes au retard accumulé.

Il n’en est cependant que plus urgent de faire de la ville un élément central de nos préoccupations.

C’est la raison d’être d’urbAgora, association de quelques dizaines de personnes. Et notre propos, à cet égard, est triple.

Primo, participer à la (re)prise de conscience, actuellement en cours, du caractère déterminant — du caractère politique — de l’urbanisme. Dans cette perspective, l’attachement proverbial des Liégeois à leur ville est à la fois un atout formidable — parce qu’il est à la base d’une densité humaine exceptionnelle, parce qu’il est le terreau où enraciner une possible reconquête — et une faiblesse — parce que l’amour rend aveugle, tout simplement et qu’on naturalise volontiers la situation dans laquelle on vit ; tandis que l’on perd trop souvent de vue que l’organisation du territoire détermine primalement nos rapports sociaux. La configuration de l’espace peut être vectrice d’exclusion ou à l’inverse d’intégration sociale. Il y a là, fondamentalement, un enjeu de justice. De quoi il résulte que l’urbanisme ne saurait en aucune manière rester le domaine réservé des techniciens.

Secundo et en conséquence, nous voulons contribuer à la prise en main de la question urbaine par le plus grand nombre possible des citoyens de cette ville où la participation — on nous excusera de le dire — reste bien souvent un vain mot. C’est un problème culturel. Qui voit des expressions fragiles mais porteuses d’une vision de l’intérêt général muselées par la rapide accusation de « NIMBY ». Qui fait que l’accès à l’information — ce sésame — reste tellement difficile. Qui laisse tout simplement l’amer sentiment que le pouvoir a peur de l’avis des citoyens. Il n’est pas anodin sur ce chapitre que le milieu associatif traitant des questions d’urbanisme, de mobilité, d’aménagement du territoire, soit aussi faible qu’il l’est en région liégeoise. Cause et conséquence de cette situation, il bénéficie de peu de moyens publics. Un chiffre permet de mesurer où nous en sommes : à Bruxelles, au moins une centaine de personnes travaillent, au sein du secteur associatif, sur les questions évoquées ici. À Liège, elles se comptent sur les doigts d’une main. Et que je sache, Liège ne se réduit pas au vingtième de Bruxelles...

Tertio, en cohérence avec ce constat, urbAgora entend constituer un mouvement des urbains, susceptible de construire des solutions collectives au sentiment d’impuissance, d’imaginer de nouveaux équilibres ; susceptible aussi de faire pièce aux idées et aux acteurs qui détruisent la ville, contribuent à la dissolution de l’urbanité, c’est-à-dire à celle du vivre-ensemble.

Le débat organisé par urbAgora sur les enjeux des élections régionales du 7 juin 2009 — une soirée électorale avec le soutien d’une douzaine de partenaires, dix questions adressées aux principaux partis politiques démocratiques et la publication de leurs réponses, un site web spécialement créé pour l’occasion — est une manière de faire avancer ce projet.

Le site que vous parcourez pour le moment témoigne de ce travail, entamé depuis peu. Les articulations en sont perfectibles et les priorités affirmées reflètent surtout les quelques champs investigués jusqu’à présent. Il va sans dire qu’il est aussi un appel.




Ce site est une publication
de l'asbl urbAgora.